Le T100 pour la 100ème

Si vous regardez la ligne d’adresse de cette page Internet, vous constaterez qu’elle se termine par 100 : et oui, c’est le 100ème message que je poste sur ce blog. 100 messages (plus ou moins intéressant) parlant des M201 SAHARA. Je frôle l’exploit ! En revanche je doute d’avoir autant de lecteurs que de pages, mais bon, ça c’est un autre problème.

Pour fêter ce 100ème message, il me fallait voir grand, gigantesque même, et donc aujourd’hui je vais vous parler d’un monstre du désert, d’un chef d’œuvre d’ingénierie et de démesure hexagonale, d’un outil titanesque devant supporter les ambitions pétrolières françaises, d’un symbole de la conquête du Sahara mais dont le développement fut stoppé net par les aléas géopolitiques : j’ai nommé le camion Berliet T100.

Imaginé par Paul Berliet fin 1956 pour les besoins spécifiques des pétroliers dans le Sahara algérien, mis sur papier début 1957 et, prouesse mécanique, déjà présent physiquement au salon de Paris de cette même année, ce bébé de 100T, capable d’en transporter 120, équipé d’abord d’un moteur Cummins de 600ch puis « upgradé » à 700ch, fut construit à 4 exemplaires. Seuls les 2 premiers, logiquement appelé n°1 et n°2, ont vu le désert et je ne m’attarderai qu’à eux ici.


Le n°1 a d’abord arpenté divers salons automobiles européens avant de rejoindre Ouargla en 1960. Initialement peint en rouge, puis en blanc. Le voici pris en photo dans la cour du camp Moll à Colomb Béchar. On distingue à gauche une M201 SAHARA du 3e GT (plus que probablement vu l’endroit)

Le n°2, frère jumeau du n°1, fut envoyé tout de suite en Algérie à sa sortie d’usine en 1958. Il était initialement peint en beige, fut repeint en rouge, pour finalement être remis en beige. Il fut rapatrié dans les années 80 pour intégrer la fondation Berliet. Il est visible au nord de Lyon dans le conservatoire Berliet mais était présent au salon Rétromobile à Paris en ce début d’année. Ne pouvant m’y rendre, je vous partage quelques clichés fait par un reporter de luxe, le fameux JLM201 du site hotchkissm201.fr.






La bête a été l’attraction de ce salon par ses dimensions hors normes.

Revenons rapidement au n°1. Il a quant à lui terminé sa vie en Algérie où il trône encore fièrement, à Hassi-Messaoud précisément, dernier témoin d’une époque révolue.

Et à propos de témoins du passé et pour également revenir à un de mes tout premier message sur le blog, j’ai trouvé une nouvelle probable M201 SAHARA survivante restées en Algérie sur le site Ouedkniss. Il doit probablement s’agir d’une ancienne SAHARA 6V, à voir les différents détails : pontets d’attache sur le tablier avant, coffre à outil, et surtout l’ouverture ronde dans la caisse pour le tuyau (manquant) provenant du pré-filtre Técalémit (quant à lui bien présent).



Comme toujours, pas de preuves irréfutables, mais quand même beaucoup d’indices concordants…

A+

Big One

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