A l’ombre des capotes françaises

Nous allons aujourd’hui aborder les bâches ou capotes qui équipaient les Jeep Sahara. Point besoin de se protéger de la pluie dans le désert, par contre le soleil, et particulièrement durant les mois d’été, est tellement agressif qu’il est indispensable de rouler à l’ombre de sa capote pour éviter les insolation.

Tout d’abord nous allons essayer de voir l’équipement standard, puis nous verrons les habituelles exceptions.

Commençons d’abord par analyser les bâches équipant les premiers modèles de Jeep Hotchkiss durant la fin des années 50.

A côté des capotes été américaines, un modèle revient principalement. Il est en toile vert kaki et possède comme particularités une fenêtre arrière en mica fixée dans un cerclage en aluminium, ainsi qu’un rabattant triangulaire cachant une pièce ronde cousue à l’arrière, à gauche de la fenêtre.

Cette bâche permet l’installation de porte et de côté pour « fermer » totalement la Jeep.

J’ai beau chercher, je ne trouve pas d’utilité à ce rabattant triangulaire. Certains parlent d’un passage pour une antenne radio. On pourrait penser que pour les Jeep sans radio, le rabattant reste fixé devant la pièce ronde cousue. Pour les Jeep Radio, la pièce ronde cousue est percée et permet le passage de l’antenne. Lorsque l’antenne est démontée, on rabat le triangle qui ferme l’ouverture. Ce n’est qu’une supposition.

Toujours est-il que lorsque l’on regarde le MAT 3945, catalogue reprenant les bâches et la sellerie des Jeep Ford Willys et Hotchkiss, on tombe sur le plan de cette bâche avec une petite inscription entre parenthèse : (Sahara).

En analysant les photos des sahariennes, on constate que ce modèle fut utilisé en série sur les Jeep Sahara, la couleur vert-kaki laissant place à un brun-marron.

Sur la photo suivante, on peut voir une série de Jeep bâchées devant le Bordj Estienne. Elles possèdent toutes ce modèle de capote :

Et sur la photo suivante, on visualise bien la couleur brune de la bâche.

Les bâches latérales sont parfois installées sur les sahariennes, comme sur cette photo :

Il semble toutefois que toutes les capotes n’étaient pas brunes, comme le prouvent les photos suivantes sur lesquelles la couleur fait plutôt penser à un vert passé par le soleil.

Sur la Jeep Sichler, on distingue la capote devant le pare-brise, et la couleur est également proche de vert, quasi taupe.

Afin de pouvoir conduire avec son képi, il n’est pas rare qu’on place une réhausse de pare-brise, comme sur la jeep de la photo suivante:

A côté de ces capotes, on trouve également un modèle plus léger et dont la couleur est plus beige que brune. Ces capotes ne sont pas faites pour être équipées de portes et côtés et leur fenêtre arrière n’est pas fermée par un mica. En voici quelques exemples :

On remarque que la taille de la fenêtre arrière est beaucoup plus petite que sur le modèle possédant le mica.

Il existe quelques photos de Jeep Sahara dans l’usine Hotchkiss, dont celle-ci qui date de 1963 et montre un des derniers lots de sahariennes (qui ne verront jamais le désert…), mais qui sont équipées d’usine du modèle de capote légère. Malgré le fait que la photo soit en noir et blanc, on peut facilement dire que ces bâches sont de couleur beige clair.

J’ai d’abord pensé que les capotes avec le mica, que je qualifierai de capotes lourdes, étaient destinées aux Sahariennes 6 Volt, et que les bâches légères avaient équipé les Sahariennes 24 Volt, mais c’est faux. On trouve les 2 modèles de capotes sur les 2 versions de la Saharienne.

Pour ma rénovation, j’ai trouvé sur Le Bon Coin une capote française d’origine, possédant ses 2 parois latérales. Elle n’est pas brune, mais sa couleur se rapproche assez bien du vert passé dont j’ai parlé plus haut et qu’on voit sur la Jeep Sichler. Elle va devoir subir quelques retouches vu son âge, mais sa patine et sa trame sont superbes.

A+

Big One

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