Plus jeune, j’ai fait beaucoup de modélisme avec mon frère. Cela a d’abord commencé par des avions, le 1/72ème de Matchbox avait la côte, puis vers 14 -15 ans nous avons commencé à faire des dioramas sur base des figurines et véhicules 1/35ème Tamiya, mais aussi Verlinden. Pour ceux qui ne connaissent pas, Verlinden était une société belge produisant des magnifiques figurines en résine, mais aussi de nombreux kits et bâtiments tels des bunkers ou des ruines de maison que nous utilisions pour nos décors. Vers 19 ans, cette passion m’a tout doucement quitté mais régulièrement je m’y remets pendant quelques semaines. Je n’ai malheureusement plus la patience que j’avais plus jeune, mais avec 2 gosses un peu turbulents, et un boulot à 1200 km de ma maison, cela n’aide pas. J’achète cela dit encore des kits en me disant que qui sait, un jour…
Mon frangin quant à lui s’y est remis il y a quelques temps. Dès lors je lui « commande » parfois quelques réalisations, comme cette magnifique miniature de ma jeep au 1/72ème avant sa transformation saharienne. Il est très fort et a réussi à garder cette zen attitude que j’ai perdue.
Je me rends compte que dans mon projet de reconstitution de ma M201 SAHARA, je reproduis la recherche du détail que j’utilisais plus jeune. En effet, un véhicule d’un diorama ne peut par exemple pas être propre. Il faut des traces de boues, des coulées de rouille et d’huile. Nous étudions mon frère et moi des photos et tentions de reproduire en petit tous les défauts à coup d’ajout de bardas, de dry brushing,… Sur un diorama, ce sont toujours les petits détails qui font la différence.
Mais revenons à ma SAHARA, à savoir la jeep du Lt-Colonel Sichler. Cette jeep existe en diverses versions, comme je l’avais illustré dans un de mes premiers articles, le jeu des 7 erreurs. Parmi les différences, on trouvait une version radio, avec 2 roues de secours, et la plaque d’immatriculation à droite du parechocs et une version sans radio, avec un seul pneu de rechange et la plaque peinte de manière beaucoup plus conventionnelle à gauche du parechocs. Les 2 plaques avaient été peintes à la main, comme en attestent les polices de caractères assez peu régulières et non standards.
Je ne savais pas encore exactement quelle version j’allais reproduire, et j’ai donc décidé de peindre la plaque d’immatriculation de sortie d’usine des M201. Mais je me suis dégotté une radio AN GRC9 fin de l’année passée, ce qui a finalement orienté mon choix. Ce sera la version radio, avec 2 roues de secours et la plaque à droite.
Et donc j’ai sorti la couleur beige, et j’ai recouvert d’une couche, comme lors des repeintures à l’époque, le parechocs de la jeep. Adieu plaque d’usine !
J’ai ensuite agrandi et distordu la plaque sur base de la photo afin de pouvoir reproduire exactement les caractères.
En analysant bien la photo, nous constatons que la peinture est grossière : le rectangle noir de fond n’est pas rectiligne, les caractères sont semblables, mais pas réguliers. Autre petit détail, le « 6 » a sa boucle pleine.
J’ai donc reproduis le plus exactement possible cette plaque, à main levée. C’est peut-être moins beau que la plaque de sortie d’usine, mais au moins cela se rapproche maintenant de la réalité.
Il ne me reste plus qu’à vieillir et patiner cette nouvelle peinture. Je vous montrerai mon truc dans un prochain article.
Ayant sorti mes pots de couleurs Humbrol, j’en ai profité pour refaire le bleu ciel de mon jerrican d’eau. J’avais eu des critiques comme quoi il était trop flash (critiques venant d’un gars avec une jeep kaki, on croit rêver…)
Sur ce, A+