Je rebondis aujourd’hui sur une remarque de JL Martin sur son site à propos de la « diversité des tenues sahariennes ». Nous allons analyser les uniformes (tenues…) de l’armée française dans le Sahara algérien durant les golden 60ties, ce qui me permet de lancer officiellement la…
FASHION WEEK de REGGAN-PLATEAU.
Commençons par le battle dress : il est kaki, assez ample, et se porte avec des rangers au pied, voire des Pataugas. Sur la tête, quand on ne porte pas son casque lourd modèle 1951, on coiffe un béret.
Ensuite passons à la tenue de sortie : pantalon beige taille haute (et oui, on est dans les années 60…) retenu par une belle ceinture blanche et chemise beige à courte manche, les épaulettes sont rouges et le képi saharien est bleu clair. À noter que les mocassins en cuir sont remisés au placard et remplacés par des sandales en cuir qu’on appelle« nails ».
Les épaulettes :
Les insignes sahariens :
Et les nails :
Et pour les défilés, on sort une belle chemise blanche pleine de médailles et d’insignes qui s’appelle… une « saharienne » évidemment.
En guise de chausse, on porte un Sarouel noir avec ses croix d’Agades, comme ici dans l’attroupement précédent de membres du 3ème GT.
Le Lieutenant-Colonel Sichler, chef du 3ème GT n’est pas exempté de la tenue d’ailleurs :
Son képi de Lieutenant-Colonel doit être semblable à celui-ci, en vente sur eBay pour beaucoup trop cher :
Au jour le jour, les tenues se font plus hétéroclites. Ainsi, vu la chaleur on se balade en short et chemise légère, toujours nails au pied…
…tenue que l’on adopte aussi pour une partie de boule au milieu du Tanezrouft.
Sur certaines photos, on sent que la guerre est déjà loin et ce n’est pas plus mal.
Parfois on ne porte quasi rien (vivement les coups de soleil),
Ou alors on mélange sa tenue de sortie avec celle de défilé…
Pour contrer le froid du désert, on porte un Kachabia, sorte de Djellabah en laine assez épaisse comme ici à nouveau le Lieutenant-Colonel Sichler notamment (à gauche sur la photo),
Ou encore ici pour cette troupe de gendarmes :
Enfin, pour le carnaval, on n’hésite pas à emprunter sa marinière à un marin échoué dans le désert et à maquiller sa Jeep en char digne des plus beaux défilés de Rio:
A+
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