« Ce pauv’ Plouc, il a la vue qui baisse, alors il roule de plus en plus à côté de la piste. On le récupère un peu partout, dès fois en Mozambique, dès fois sur la Nationale 7 et dès fois comme c’est le cas dans le Fech-Fech… «
Rouler dans le Sahara n’est pas des plus simples. On y dénombre de nombreux pièges et difficultés qui mettent à rude épreuve les hommes et le matériel.
Pour le comprendre, revenons sur les différents paysages qu’on y rencontre.
Tout d’abord les Regs. Là, il s’agit d’un sol quasi lunaire, situé en plaine, fait de rocailles et de cailloux. Le vent en a chassé le sable.
Les Hamadas sont assez semblables au Regs, mais sont des plateaux montagneux. Dans les 2 cas, les cailloux sont un enfer pour les pneus.
Ensuite les Ergs. Ce sont les cartes postales du désert. De belles dunes de sables, des couleurs ocre sous un ciel bleu azur. Le paysage est changeant, car les dunes sont remodelées par le vent.
Ici, le risque c’est de s’ensabler, et notamment dans le fameux Fech-Fech. Il s’agit d’un sable tellement fin qu’il en devient pulvérulent. Il est souvent associé aux sables mouvants.
En lieu de route, on trace des pistes, mais leur utilisation fait apparaitre ce que l’on appelle la « tôle ondulée », le pire pour la mécanique et les hommes. De légères bosses perpendiculaires à la route qui vous font vibrer tout au long de votre trajet et qui sont capables de plier un châssis. Il faut rouler au-dessus de 70km/h pour voir le phénomène s’atténuer.
Les oueds sont des lits de rivières, généralement à sec, mais se transformant en torrent lors des rares pluies. Ils charrient dès lors rocailles et boues. Mieux vaut ne pas les emprunter après une crue.
Les Jeep Willys sont loin d’être les Reines du Désert. Malgré des capacités de franchissement indéniables, elles peinent face aux différents obstacles. La M201 « Sahara » a pour but d’adapter la Jeep classique à l’environnement saharien et notamment grâce à des ajouts dans le Lot de Bord.
Elles sont donc équipées de 2 tapis de désensablage que l’on peut fixer sur les caissons arrière grâce aux 8 pontets d’attache. Ils mesurent 3 mètres 50 de long pour 30 centimètres de large.
Parfois, on les attache sur le tablier avant, comme le montre cette photo.
Et lorsqu’on se retrouve ensablé, on sort les pelles et les tapis, et on creuse.
On retrouve également des ajouts non-standards comme des échelles de désensablage, généralement fixées sur la calandre avant comme le montrent ces 2 photos de Jeep du 3ème Groupe (Saharien) de Transport.
A+
PS: « Tu vas bosser dis!!!!«